C’est arrivé l’autre jour, dans une boutique de prêt-à-porter un peu trop « sage ». J’avais craqué sur un perfecto en cuir métallisé. Un truc qui hurle la vie, le rock et l’énergie. La vendeuse, avec un sourire que je qualifierais de « poliment condescendant », m’a glissé : « C’est très joli, mais… vous ne trouvez pas que c’est un peu… dynamique pour vous ? On a reçu de très beaux cardigans en cachemire beige juste ici. »
Dynamique ? C’est donc ça le nouveau mot poli pour dire que je devrais commencer à me fondre dans le décor ?
Bienvenue dans le monde merveilleux du « Age-Appropriate ». Cette règle invisible, ce manuel du « bon goût » qui nous explique qu’à partir d’un certain stade de la vie, une femme devrait s’éteindre à petit feu, raccourcir ses cheveux en même temps que ses ambitions, et troquer ses couleurs préférées pour une palette allant du mastic au taupe.
Eh bien, sur Bombastikgirl.com, j’ai une annonce officielle à faire : L’arnaque est finie.
Le syndrome du yaourt (ou la date de péremption imaginaire)
Pourquoi la société traite-t-elle les femmes d’expérience comme des produits laitiers ? On nous fait croire qu’une fois la première jeunesse passée, nous avons une date de péremption inscrite sur le front. On devrait devenir « discrètes », « distinguées » (comprendre : invisibles) et surtout, ne plus faire de vagues.
Le « Age-Appropriate », c’est une cage dorée. C’est nous dire que notre valeur est liée à notre capacité à ne pas déranger le regard des autres. Mais devinez quoi ? On n’a jamais eu autant de choses à dire, à faire et à porter que maintenant.
Envoyer valser les « Interdits »
Si vous aussi vous en avez marre des diktats qui vous dictent votre vestiaire, rions un peu ensemble de ces prétendus interdits :
- « Coupez vos cheveux, ça fatigue le visage » : Ah bon ? Mes cheveux sont mon antenne avec le monde, ma force, mon côté sauvage. Si j’ai envie d’une crinière de lionne ou de mèches colorées, en quoi cela fatigue-t-il le visage de quelqu’un d’autre que celui qui me regarde ?
- « Le beige est votre meilleur ami » : Le beige n’est l’ami de personne, c’est juste la couleur de la capitulation. Je revendique le droit au fuchsia, au léopard, au jaune néon. Si s’habiller peut booster notre dopamine, pourquoi s’en priver au moment où on a enfin compris qui on était ?
- « Pas de mini-jupe, pas de cuir, pas de baskets » : La mode n’est pas une question de centimètres de tissu ou de certificat de naissance. C’est une question d’attitude. Un perfecto porté avec l’assurance d’une femme qui connaît sa valeur est mille fois plus élégant qu’un tailleur classique porté pour « faire propre ».
Pourquoi le « Radical » est notre nouveau super-pouvoir
Choisir un look assumé, un peu hors-piste, ce n’est pas « vouloir faire jeune ». C’est une nuance capitale. Vouloir faire jeune, c’est courir après le passé. Être Bombastik, c’est habiter son présent avec force.
C’est dire au monde : « Je suis là, je ne m’excuse pas d’exister, et je ne compte pas devenir transparente pour vous rassurer. » C’est transformer notre vécu, nos failles et nos victoires en une esthétique puissante.
Et vous, quelle est votre rébellion ?
Ce blog, c’est notre espace. On va parler de ce qui gratte, de ce qui brille, et de tout ce qu’on nous a dit de cacher. On va célébrer nos parcours avec du rouge à lèvres flamboyant et des bottines de motardes si ça nous chante.
Alors, je vous pose la question : Quelle est la pièce « interdite » qui traîne dans votre placard ? Celle qu’on vous a dit de ne plus porter mais que vous adorez ?
Dites-le moi en commentaire. Et demain, on la ressort, on l’enfile, et on va éblouir le monde. Parce qu’on ne vieillit pas, on devient juste de plus en plus Bombastik.
